dimanche 30 janvier 2005

A l'heure où les licornes vont boire

Voici l'heure, elle est venue, et déjà la nouvelle avance, près de 8.000 caractères, et ce n'est que l'intro, aux reflets d'Ukraine, au rythme où bat le coeur de ma forêt.

Luminalba et Ponthus, puis les trois moineaux et Ponthus. Bientôt, tout sera fini, bientôt, le sang sèchera et les feuilles mortes s'envoleront sous le vent.

Bientôt.

Très bientôt,

A bientôt, le monde.


mardi 25 janvier 2005

Cherchant la lumière

Tout au bout de la nuit, il me faut chercher la lumière. Parce que c'est ainsi que les hommes vivent : en consommant la misère du monde, en exposant leurs plaies pour pouvoir exister dans le regard d'autrui, en comparant leurs blessures pour espérer regarder le soleil et les étoiles, pour se sentir vivre.

C'est dans ces heures silencieuses, où rien n'existe qui ne soit enclos dans nos crânes, que peut poindre la lumière. C'est par les larmes que j'existe, c'est leur sel qui donne du relief à mon existence. C'est la souffrance qui ouvre les portes du ciel, disait, à peu de choses près, Martin Luther. C'est par la souffrance d'être que l'on apprend à devenir meilleur, disait, à peu de choses près, Gautama. C'est notre kharma, disaient ses disciples. C'est mon métier, disait Margaret.

Qui suis-je, stringer, pour ainsi offrir à mes lecteurs leur dose régulière de douleur, de larmes et de tristesse ? Où va notre monde, si c'est ainsi que je puis m'insérer parmi mes semblables ? Car ainsi je participe de cet élan vers le pathos, vers la lutte entre Eros et Thanatos, entre la pulsion de vivre et la pulsion de mourir ; c'est cela qui fait je prends ma place parmi vous.

Il est légitime de crier lorsque l'on souffre, mais cette légitimité nous donne-t-elle le droit d'écouter les cris ? Je ne le sais pas. Il n'est pas de degrés, il me semble, dans la souffrance. Alors, s'approprier les douleurs de l'autre pour, à l'aune de nos vies encagés dans les contraintes sociales, les comparer aux nôtres pour en atténuer la portée, cela constitue-t-il un devoir de mémoire ou un devoir de légitimation ? On ne peut que se sentir coupable d'avoir souffert, et de contempler la souffrance d'autrui atténue cette culpabilité. Car il n'est point de peine pour notre rédemption, pour le deuil de nos aspirations.

Au coin de la longère où j'habite, il est un vieux chêne, âgé probablement d'au moins deux cents ans. Sous certains éclairages, parmi les reliefs de son écorce se dessine un visage, comme celui d'un ent. Il était pleine lune, cette nuit, quand je suis sorti, et ses yeux m'ont suivi du regard. Je lui ai demandé où était la voie, mais il n'a pas répondu. Les affaires des hommes ne sont pas pour les gardiens de la forêt, les hommes vont et viennent trop vite, ils ne sont que des épiphénomènes naturels. Et leurs questions, leurs interrogations... La pluie qui manque à la terre, en ce moment, est bien plus vitale.

Chercher la lumière, tout au fond du lit de la rivière, sous les pierres et dans la vase ; chercher encore et toujours, les étincelles qui font de nous des êtres vivants et sapiens ; l'indécence, la grossièreté de cette démarche est ce qui nous construit, ce qui nous permet d'évoluer parmi nos semblables. En découvrant, parmi les ordures et la crasse, l'éclosion d'une rose, je me sens vivre, je me sens pleurer des larmes de joie, je me dis que...

Car tel est le poisson-chat, fouissant le fond de l'eau pour y trouver sa substance.

Mes rêves sont douloureux, mais tellement beaux. Je ne suis pas fait pour être un animal grégaire. J'aime les promenades silencieuses en forêt, où seuls les chants d'oiseaux, le murmure de l'eau et le souffle du vent dans les feuilles sont mes interlocuteurs. J'aime les silences où j'ai ma place, la seule qui vaille, la seule qui m'apporte la sérénité, où l'on m'accepte tel que je suis, non tel qu'on me voit ou tel qu'on me présente. C'est là qu'est ma lumière, mon paradis intérieur.

Luminalba, Luminalba, licorne blanche à la crinière noire, qui hante mes songes, qu'as-tu fais de moi, sinon une âme qui erre, seule dans la foule ? Le temps de l'éveil est de fer, le temps de l'éveil est de sel, et comme un enfant solitaire, je ferme les yeux et cherche, sur l'écran de mes papupières, le lait et le miel...

C'est triste, de vieillir, de comprendre qu'il n'est de lumière qu'au fond de la nuit, qu'au bout de nos détresses, quand l'insomnie nous tourne et nous retourne entre des draps froids. Et je sais ta lumière chaude, douce licorne, je sais la douceur de ton flanc et l'odeur suave de ta peau. Mais tu es d'un autre temps, d'un autre espace, et il n'y a que virtuellement que je peux te rejoindre.

Attendez encore, prenez patience, licornes venues boire au miroir des fées. L'enfant n'est pas encore né, il a pris forme, il bouge en moi, mais il n'a pas encore poussé son premier cri. Construisez patiemment, de crin et de chaleur, son berceau. Prenez votre temps car il n'est pas encore temps, dans l'espace de ce rêve, d'ouvrir le monde à une nouvelle douleur, à un nouveau cri qui apaisera les âmes en leur faisant partager la souffrance.

Je suis désolé, Lucie, une fois de plus... Mais, comme l'enfant que je porte en moi, je cherche encore la lumière, et aujourd'hui la nuit n'est pas encore morte malgré le soleil qui illumine Brocéliande.

vendredi 21 janvier 2005

Ozymandias

My name is Ozymandias, king of kings
Look on my works, ye mighty, and despair.
Nothing besides remains.
Round the decay of that colossal wreck,
Boundless and bare,
The lone and level sands stretch far away.

Shelley

J'ai pas appris ça, à l'école. C'est dommage...
J'ai appris ça tout à l'heure. Merci, Patrick. C'est vrai que c'est beau, Shelley. Mais comment écrire après cela ? Désolé, gens de passage ici. Demain, encore, peut-être...

jeudi 20 janvier 2005

Rouge est le sel

Cette nuit, dans l'eau, une goutte : rouge, fer et sel.

Autrefois, ici, on extrayait le fer pour en faire des clous. La terre saigne encore, dans le ruisseau qui coule au fond du Val sans Retour, tu l'as vue, l'eau qui coule, veinée, chantante au-dessous des ruines du pont. Je sais que tu n'as pas oublié, parce qu'il me reste l'image où, silencieuse, tu contemples l'arbre.

Il est des souvenirs que l'on n'oublie pas, qui demeurent en nous, gouttes de métal liquide qui coulent en nos artères et font de nous des robots dont la tâche, unique, est de survivre ; moins que l'humanité que rêvions, mais tellement plus que celle que nous voyons. Et cela est beau, car cela est vrai, au-delà des métaphores, au-delà des images, des licences et des ellipses. Car la beauté d'être se suffit à elle-même. Souffrir, peut-être est-ce prouver que nous sommes vivants, beaux de l'être encore malgré la douleur qui nous réduit au silence (très masculin, ce truc, par ailleurs, désolé).

Il est un troupeau de licornes en Brocéliande, et Limunalba n'est que l'une d'entre elles. Parfois, à la faveur d'une pleine lune, d'autres cornes se reflètent dans l'onde du miroir aux fées. Et, sur les arbres alentours, certaines marques l'indiquent fugitivement, cicatrices ligneuses où sont pris, parfois jusqu'au petit matin, des crins, blonds, noirs, bruns ou roux. Mais quand pointe l'aurore, quand s'anime le lieu, ces fragiles témoignages s'effacent. Qui sommes-nous, mâles humains encagés dans nos hormones, pour oser penser pouvoir, un jour, approcher les licornes ?

Le chat huant m'a accompagné tout à l'heure, alors que, sous le dais des nuages d'hiver, j'ai commis quelques pas sur l'herbe. Je lui ai parlé, il m'a répondu. Dormez braves gens, tout est calme, rien ne bouge, tout dort, dormez braves gens.

Rouge est le sel du monde ; rouge, chaud et salé. Tu as vu l'arbre, licorne venue boire l'eau à ma rivière, tu as vu comme il ouvrait les bras pour t'accueillir, après avoir accueilli Jora fuyant la Moldavie. Et tu sais, si tu y laisses un peu de crin, ce n'est pas grave, au matin, tout aura disparu dans le foisonnement des houx alentours. Aussi viens, approche-toi, il est encore plus beau en hiver, le hêtre sans feuilles, nu devant toi, uniquement vêtu de sa mousse duveteuse. Nul n'en saura rien, il est situé dans l'espace et le temps du rêve, au-delà de la virtualité ou de la réalité, et tu en connais la route, juste là, derrière ton front.

Mais les poissons ne parlent pas, et sous les feuilles mortes trempées de pluie, les anacondas n'ont pas leur place. Les ailes s'ouvrent la nuit, pourtant, et il n'est plus de silences en nos crânes quand souffle le vent nocturne.

Aujourd'hui fut une journée pleine de fracas, de cris, de bris de verre et de fureur. Mais tout est calme, à présent. Seule, sur le sol, tranchant sur le blanc du carrelage, une trace rouge : le sel de nos larmes. Le Chuch dort dans mes bras en ronronnant doucement. L'heure n'est pas venue d'écrire Luminalba (désolé, Lucie, désolé, Gya) ; d'autres licornes sont venues boire à ma rivière. Mais, demain, peut-être...

Oh, oui, demain, matin, très tôt, quand tout dort encore, même le soleil, quand le silence nous enveloppe comme une douce couverture, comme un songe confortable... Demain...

A demain, licorne, à demain, Luminalba, à demain, le monde. Il me faut encore rêver de vous avant de vous voir. Une nuit, encore, s'il vous plaît. Juste une nuit, tant il est beau ce rêve que je caresse, tant il me faut souffrir avant de l'exposer en place publique, avant de le perdre à jamais. Combien de mes rêves ainsi s'en furent, pourtant, morts désséchés parce que, les chérissant trop, je n'ai pas su les mettre au monde, les expulser de mon ventre. Je ne peux te perdre, mon doux rêve de licorne et de chevalier, pas maintenant, pas si tôt, et il me faut néanmoins dormir, rêver, peut-être. Excusez ma nuit, excusez mes rêves. Excusez-moi, mes rêves, si je vais vous abandonner à d'autres yeux, à d'autres âmes... C'est mon kharma, m'avait dit Margaret.

May your night be full of magnificent dreams, Gya, Irina, Christina, Laura, Diana, Julia. May all your nights be full of dreams, unicorns that sometimes drink water at this river full of red salt, iron and tears mixed together.

lundi 17 janvier 2005

La grande dame

A l'origine, je pensais écrire sur l'écriture, aujourd'hui. Mais je ne crois pas que je le ferai, finalement.

Le poisson-chat, aujourd'hui, fait des ronds de bonheur dans l'eau.

On m'a prêté un concert d'Heather Nova (à Cologne, en 96, je crois). J'en ai eu les larmes au yeux sur "Island" ; je connais cette chanson depuis l'année de sa sortie, mais à chaque fois, c'est pareil. Je craque.

Et puis, la grande dame. Florence Magnin m'avait promis quelque chose, et j'ai été le chercher (enfin) aujourd'hui ; je sais, j'aurai pu y aller plus tôt, mais...
Et c'est, en grand format, le poster du dessin que j'avais illustré pour le calendrier Nesti.

Trop d'émotion pour écrire ; le poisson-chat est gavé et dort dans la vase, les nageoires croisées sur son ventre replet. On verra ça la prochaine fois, genre d'ici quelques jours, le temps que ma digestion d'anaconda soit achevée.

dimanche 16 janvier 2005

3 moineaux sur les fils du téléphone

Je voulais te dire, aussi :

Dehors, sur le fil du téléphone, trois moineaux blottis attendent. Le monde va trop vite, trop vite. Je voudrais rejoindre une caravane pour avoir le temps de perdre mon temps. Je voudrais aller à Samarcande, parce que le nom de cette cité est splendide.

Ne lis pas ce qui suit, Lucie, tu ne voulais pas connaître la nouvelle et j'ai envie de la raconter. Alors je vais la raconter, à l'encre bleue. Comme ça, tu sauras quand tu pourras recommencer à lire.



La licorne s'appelle Luminalba. C'est la contraction de Lumina alba, lumière blanche en roumain. On a trouvé ça avec Gya.

Quatre saisons, quatre apparences, mais toujours la même âme, toujours la même beauté, qui irradie si fort qu'on en a mal aux yeux et à au coeur, qui qui nous rend si fort et si beaux.

Equinoxe de printemps, petite fée, frimousse pointue et chapeau en corolle de digitale, qui joue parmi les champignons
Solstice d'été, comme une magicienne au sommet de son art, qui habite les lacs et distribue les épées, à la voix qui tonne et à la peau douce
Equinoxe d'automne, vieille enchanteresse fatiguée, qui ouvre la porte des morts et s'en va les rejoindre
Solstice d'hiver, lumière froide, soupir, souffle, esprit qui berce les vivants et leur promet les printemps

Quatre instants pour une licorne à la peau blanche et à la noire crinière, qui rit en s'ébrouant dans la fontaine

Il y aura trois moineaux, qui porteront les voeux et les âmes. Il y aura de l'eau, des îles de feuilles mortes comme des oasis dans l'océan forestier. Il y aura des serments que l'on s'impose et des serments que l'on nous impose. Il y aura des salamandres et des couleuvres qui glissent en silence dans l'onde. Il y aura des ellipses et des licences qui seront des clés, et où seront cachés des messages secrets. Il y aura des silences, aussi, pour que résonne plus longtemps la musique.

Je ne sais pas encore s'il y aura l'inspecteur Leboeuf et Jean Dupont, en voiture, écoutant le Velvet Underground. Je ne sais pas encore s'il y aura une pauvre hère ballotée par le monde. Je ne sais pas encore si cela se passera avant ou maintenant. Je ne sais pas encore s'il y aura un acrostiche.

Mais je sais. Je sais que Ponthus, le postulant chevalier, aimera la licorne. Je sais qu'elle ne lui rendra pas exactement la pareille, même si... Parce qu'il est des mondes qui ne peuvent pas fusionner, tout au plus s'effleurer en de tendres et infimes points de contacts.

Et je sais comment tout cela finira, sous les branches du grand hêtre, quatre fois par an. Avec peut-être des touristes étonnés et incrédules. Avec peut-être un peu de papiers gras et de frites froides, pour faire plus vrai. Mais avec des choses que seuls verront ceux qui ont envie de lire.



Marcel dort sur le bureau, en boule, la queue repliés sous son ventre imposant. Oban et Dulcymer dorment sur le lit. Suzy dort sur la cheminée. Le Chuch dort dans le carton où je range les cartouches d'imprimantes vides. David dort dans son lit. Tout le monde dort ici, malgré le jour qui essaye en vain de percer les nuages. Aurore est partie travailler ce matin très tôt. Elle avait l'air en forme, et ma joue garde encore le souvenir ému du petit baiser qu'elle y a déposé avant de quitter le logis.

Cet après-midi, je vais mettre le vin de noix en bouteille. On le goûtera en dégustant la galette avec Christian et Jasmine, tout à l'heure. Je vais reprendre un café. C'est dimanche. Je suis bien, ici. A lundi, le monde.

Matin tôt sur Brocéliande

C'est Ned qui a été le facteur déclenchant, quand elle m'a demandé si je faisais la gueule, quand elle a dit que mes lecteurs se languissaient de mes écrits. Avant, y'avait eu Xavier, et encore avant Bruno Bordier. Bref, y'avait quelque chose comme ça dans l'air de mon temps de ma tête.

Dimanche matin brumeux sur Brocéliande. Les chiennes dorment sur le lit, en rond, leurs pattes s'agitant au rythme de leurs rêves. Le Chuch, chat blanc aux yeux bleus de son état, rôde aux abords de la cheminée, surveillant les braises à peine encore rougeoyantes, cherchant quelle va être la première connerie qu'il va commettre aujourd'hui. C'est l'heure silencieuse où les chats-huants vont se coucher et où les poules ouvrent un oeil. Silence, pas d'étoiles à cause des nuages bas.

"Well, my mother told my father just before I was born : I got a boy child coming, he's gonna be a rolling stone." No Jimi this morning, but original Muddy Waters inside. And there still swims the catfish in morning dusty water, looking for worms, looking to feed. Good morning everybody, from the lakes and rivers of my mind. May sun walk on your side all along the day. May shadows of dragons pass far away.

Je crois que je n'irai pas au marché ce matin. Hypertrichose palmaire.

I need more coffee. Lucie, j'ai essayé d'appeler le CIA hier, mais y'avait personne ; j'essayerai de nouveau lundi, je te tiens au courant. Ah oui, et merci à ceux que la nage matinale du poisson-chat intéresse. Et oui, Bruno, ceci est un blog. Mais comme je dis dans le message précédent, c'est pas parce que c'est écrit que c'est vrai. Sauf si c'est écrit en lettre de sang, bien sûr :-D

I saw Diana that other day : just a short bliss of her forehead, a short bliss of her arm. I recognize them both. But I had recognize how she wrote before. She was with Irene and Anna, her two models, and she didn't want to appair on screen. She told me she wants to come here. It was some lie, some bad joke that she seems sometimes to enjoy. We spoke a bit.

I understood a lot, that time. Why she sometimes was angry, upset. Why she spent so much time with me. And all the rest, that's not been told, that's hidden deep down under the stones laying in river.

No regrets, no more dead dreams. It's early morning, let's sit by my side under that huge oak, take my hand and wait for the sun to rise. It shall rise, I'm almost sure.

vendredi 14 janvier 2005

On démarre aujourd'hui / Starting today

"Yeah, have you heard of Mississipi ? Have you heard of Muddy Waters ? Of John Lee Hooker ? Give me a A".

L'an passé, j'avais rencontré un type plutôt très bien, qui m'avait prêté pleins de CDs de Jimi. Là-dessus, il y avait une version magistrale du Catfish de Muddy Waters. Quand tu veux pour récupérer tes CDs, Nicolas.

Bon. Quoi que je vais mettre dans ce blog ? Des trucs vrais, d'autres complètement inventés. J'ai juste envie d'expérimenter ce truc. Et de gagner du temps dans mes relations à autrui, aussi, histoire de soigner gentiment ma sociopathie. Alors, pour simplifier, entre mes délires, vous pourrez repérer les trucs vrais et sincères que je dirai ; ces portions de texte seront écrites en rouge. Il y aura des parties en anglais, des parties en français, bref, ce sera le gros bordel. Mais chacun devrait y retrouver de quoi satisfaire sa curiosité. Si vous voulez faire des commentaires, c'est en privé qu'il faut m'écrire, je n'ai pas envie de poster les états d'âme des mes lecteurs, c'est à eux de le faire, pas à moi ; si vous êtes ici, c'est que les bulles que fait un poisson-chat en remuant la vase de son crâne vous intéresse. Alors écrivez au poisson-chat.

Aidez à soigner son besoin de nécessaires liens sociaux.

On a tous besoin de rêves et de pluies de fées, de plumes d'anges et de nuages en ouate. Il est tôt, dehors il fait nuit. C'est l'heure du poisson-chat qui nage en rond, en boucle, en anneau de Moebius :
"Well I wish... I was a catfish ... Swimming in, Lord !, the deep blue sea ... I have all you, pretty women... Fishing after me."

What's written in red is real ; rest is only virtual.

We do all need dreams and faeries rain, angel feathers and cottonwool clouds. It's pretty early, there outside, still night. It's catfish's hour... What is real doesn't matter. What's virtual neither. Just dust is important, for it's what gives a taste and a colour to water. Brown, like earth...

Alors, ce matin, dans la boue de mon crâne qui peine à se réveiller, j'avais envie de chanter : "Oh Jim, how could you leave us this way, hey hey hey hey, how could you leave us this way ?" (ça, c'est du Lou Reed).

Ah, oui, aussi : j'existe toujours, je vais bien, et bonne année à tous ceux à qui je ne l'ai pas encore souhaitée.